Leana Aroca ♥ Del dicho al hecho, hay gran trecho ♥

Belle brune d’à peine vingt deux ans à la chevelure légèrement ondulée tombant sur les reins, aux traits plutôt fins et aux lèvres pulpeuses, elle possède des yeux en amandes couleur noisette. Son regard, d’ailleurs très expressif et souvent dans le vague, peut en déstabiliser plusieurs voir même déranger par moment.

Dotée d’une silhouette élancée, elle mesure un bon mètre soixante quinze. Issue d’une famille plutôt sportive, elle a pratiqué toute son enfance du handball et un peu de planche à voile. Son corps est donc joliment sculpté, un ventre plat, de belles fesses bombées et une poitrine généreuse.  Sa peau, aussi douce que celle d’un bébé, merveilleux cadeau que lui ont offert ses origines latines, est dorée de nature, donnant l’impression qu’elle se prélasse au soleil chaque jour.

Niveau vêtements et aimant la sobriété, elle ne suit pas forcément la mode mais plutôt ses envies. Elle porte le plus souvent de petites robes légères de couleurs bleue, violette ou à petites fleurs multicolores lorsque le temps le lui permet, le reste du temps elle s’enfile un pantalon noir ou jean et petit top. Elle ne dispose pas d’une garde robe mirobolante car elle déteste faire les boutiques.

Naturellement sociable, elle engage assez facilement la discussion si celle-ci ne reste que purement désintéressée car cela se corse lourdement lorsque l’on parle d’amitié ou pire… d’amour. En effet extrêmement timide dès que l’on s’approche un peu trop près de son cœur, ses joues s’empourprent facilement aux compliments et elle peut vite se sentir déconcerter à en perdre ses mots, sortir ses crocs ou plus rarement fuir.

Toujours souriante même seule dans la rue, elle baigne dans la bonne humeur, aime la partager autour d’elle et cela lui a d’ailleurs valu bon nombre d’ennuis.
En effet, une jolie fille marchant seule, un beau sourire aux lèvres, le cœur léger et l’esprit ailleurs, c’est si agréable à aborder… Et bien messieurs, sachez que si Leana se sent agressée d’une quelconque façon que ce soit, le légendaire sang chaud du sud prend le dessus et la belle, d’une extrême colère, peut en devenir vulgaire voire même violente.

Très à l’écoute des autres, elle en apprécie leurs réussites et essaye d’apporter son soutien dans les coups durs, posant des questions souvent très indiscrètes quand elle sent qu’elle peut aider. Elle donne de son temps sans compter même aux inconnus et pourrait même vendre son corps, son cœur et son âme au diable pour protéger les gens qu’elle aime.
Elle encaisse les coups bas de toutes sortes, accordant son pardon à tout va sans pour autant les oublier, et possède une barre de tolérance bien plus élevée que la normale. Cependant, lorsque cette limite est franchie, elle ne pardonne plus, capable de ressortir chaque faux pas dans leur chronologie exacte. Elle ne sait pas tourner la page mais la déchire définitivement, aucun retour en arrière possible avec cette charmante demoiselle au caractère bien trempé.

Naturelle dans sa façon d’être comme de se vêtir, elle aime la simplicité mais peut admirer volontiers ce qui brille sans forcément y aspirer, ceci ajoutant simplement un peu de pétillant dans son regard en la faisant doucement rêver. En effet, rien n’est plus beau à ses yeux qu’une petite balade en bord de mer suivi d’un repas au Fast-food plutôt qu’un restaurant hors de prix aux assiettes vides. Elle ne cherche ni la gloire ni la fortune mais seulement de pouvoir être enfin elle même.

Leana a le corps chargé d’électricité. Elle ne peut porter aucun appareil électronique entre ses mains sous peine de le détraquer. Les montres s’arrêtent au simple contact de sa peau. Lorsqu’elle utilise un appareil électrique, comme son ordinateur portable par exemple, elle doit impérativement rester calme et sereine car au moindre changement d’humeur, l’appareil se dérègle. Plus sa colère monte, plus les dégâts peuvent être conséquents. A contrario, un appareil déjà défectueux, aux batteries déchargées ou piles usées entre ses mains peut, si elle le désire, fonctionner correctement l’espace d’un temps très limité car cela lui demande toute son électricité corporelle.

Sur les êtres vivants elle transmet, au contact, ce que tout le monde pense être de simples coups de jus systématiquement lorsqu’elle est anxieuse, mal à l’aise ou énervée. Elle n’est, par conséquent, pas tactile car son don dérange très souvent la populace. A l’inverse si elle pose volontairement les mains sur la peau d’une personne souffrant de douleurs musculaires ou ligamentaires, lors d’un massage par exemple, son flux électrique détend, engendrant ainsi une diminution de la douleur, voir sa disparition si elle reste suffisamment concentrée sur les zones sensibles.

Leana se passionna pour l’écriture à l’âge de douze ans où elle commença par de petits poèmes écrits pour sa famille. L’inspiration fusait pour la moindre occasion : mariage, naissance, baptême…  dans le moindre lieu… Tout pouvait être sujet à alexandrins. Les rimes envahissaient sa tête à tout instant de la journée, n’ayant du répit que lorsque le sommeil la gagnait. Elle gardait donc sur elle un petit calepin ainsi qu’un stylo fétiche afin d’y noter chaque idée pour ne pas oublier.
C’est alors qu’un évènement tragique et brutal mit fin à cet amour inné pour les proses. Elle était, à ce moment là, âgée de dix huit ans. Son inspiration se modifia, n’apparaissant plus sous forme de mots mais d’idées imagées, de scènes voir carrément de films. Elle en rêvait même la nuit. Elle prit son stylo et entama ainsi son premier roman fantaisie « Los poderes mágicos de Selena » qui remporta le prix Planeta trois années plus tard. Elle avait trouvé sa voix…

Petite dernière d’une famille nombreuse sans le sou, Leana s’est toujours contentée d’un rien pour faire son bonheur. Peu studieuse mais pourtant bonne élève, elle avait cette facilité de réussir sans forcer. Elle passait ses journées libres à aider ses parents à toutes les tâches ménagères ainsi qu’au bricolage, n’ayant pas peur de se salir les mains. Seule garçon manqué du clan entourée de quatre sœurs, elle se comportait d’ailleurs comme tel, peu touchée par les remarques désobligeantes des gens autant sur sa petite taille, son manque de formes ou ses vêtements. Effectivement, son corps ne se développa qu’à l’âge de seize ans, lui offrant de vrais atouts de femme comme pour faire taire les langues de vipère.

Comme la plupart des jeunes filles de cet âge là, elle rêvait qu’un beau prince charmant vienne la tirer de son taudis sur un magnifique destrier blanc. Malheureusement pour elle, comme vous pouvez vous en douter, cela n’arriva pas. Elle fût plutôt emprisonnée par un sale type prénommé Juan qui, après avoir conquis son cœur, la menait par le bout du nez, profitant de sa générosité et de son indulgence, allant jusqu’à en dénigrer chacun de ses écrits. Après quatre longues années de critiques sur les fruits de son labeur, elle prit son courage à deux mains et finit par présenter son premier livre à un professionnel, qui tomba sous le charme de sa plume qu’il disait magique. L’année de son vingt et unième anniversaire, elle gagna le très convoité prix Planeta avec ce même roman. Et ce fut lors de la réception qui s’en suivit qu’on lui vanta la beauté d’une ville nommée Viastella. La ville des arts par excellence, la cité aux multiples merveilles, ville qui la fit doucement rêvasser. Ce lieu s’avérait, selon les dires, parfait pour enrichir son inspiration et prendre son envol.

Plusieurs mois passèrent. Lorsqu’elle franchit le seuil de la maison ce soir là, Juan se tenait debout devant elle à l’attendre, les bras croisés. Il inspecta sa tenue qu’il trouva trop affriolante. Il huma son cou avec insistance, y retrouvant soit disant, un parfum d’homme. Chaque mot de la jeune femme s’envolait dans le vent et ne pouvait l’atteindre. D’un coup, il l’attrapa violemment par le bras alors qu’elle lui contait sa soirée de bienfaisance, espérant le calmer en donnant le plus de détails possible. L’inverse se produisit. Epris d’une colère noire, il leva la main. Elle parât le coup de son bras libre, se libéra avec agilité et d’un réflexe incontrôlé, lui assaini une forte claque sur la joue qui marqua sa peau. Il resta estomaqué par le retour qu’il prit avant de s’effondrer à genoux, lui implorant le pardon. La barre avait été franchie. Elle endurait déjà depuis trop longtemps sa cruauté et ses nombreuses infidélités. Elle ne pouvait en supporter plus. Sa décision fût prise sur le champ et était sans appel. Elle rassembla ses affaires et le peu d'objets chers à son cœur qu’elle avait en ce lieu, en larmes et encore sous le choc puis prit un taxi direction l’aéroport. Elle rejoindrait cette ville où tout semblait possible dès ce soir.
Le début pour elle d’une nouvelle vie…